Naomi Campbell pour Yves Saint Laurent


Naomi Campbell pour Yves Saint Laurent
La rumeur court… L'ex-top model Naomi Campbell aurait été choisi par Stefano Pilati pour faire vibrer la campagne automne-hiver 2009 d'YSL. Shootée récemment à Paris par Inez van Lamsweerde et Vinoodh Matadin, la sculpturale mannequin devrait ainsi remplacer Kate Moss et incarner la nouvelle femme Yves Saint Laurent…
Après avoir interloqué et subjugué par sa dernière collection au tailoring épuré et aux influences eighties assumées, Stefano Pilati ne pouvait confier à une apprentie top la tête d'affiche de sa future campagne. Déjà sur le podium, les frêles modèles - en dépit de leur coupe au bol stricte et de leur rouge à lèvres sévère - semblaient presque à contretemps des vêtements qu'elles présentaient. En effet, on imagine mal une jeune femme de 18 ans succomber aux charmes intellectuels du dernier cru de Pilati…
C'est pourquoi il est heureux que ce soit (à en croire les bruits de couloirs) une égérie à la personnalité dense et forte qui ait remporté l'adhésion du directeur artistique d'YSL. Depuis quelques saisons, ce dernier ne semble d'ailleurs ne pas se préoccuper des nouveaux visages qui séduisent et font vendre. Agyness Deyn, Coco Rocha et autres Jessica Stam le laissent indifférent, et il leur préfère des femmes à l'aura particulière, faite de beauté et d'excès.
Naomi Campbell rentre ainsi parfaitement dans les critères de Pilati : ses récents travaux d'intérêt général, ses qualités de femme d'affaires et sa plastique apparemment inoxydable en font un personnage féminin suffisamment complexe pour retenir son attention. En outre, pour celui qui aime revenir aux origines des codes de la maison Yves Saint Laurent, il est logique de reprendre l'une des mannequins qui firent la gloire d'YSL en son temps.
On a donc hâte de voir sous quel angle Naomi Campbell se présentera lorsqu'il s'agira de donner quelques clefs supplémentaires à la compréhension de la dernière collection de la griffe…

KENZO





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Par Pascal Martinez-MaximaTraditionnellement programmé le samedi après-midi au Carrousel du Louvre, cette saison, le défilé Kenzo change d’horaire et de lieu. Destination le Carreau du Temple pour une collection qui puise ses racines au cœur l’Amazonie. A l’intérieur de l’édifice parisien, Antonio Marras crée un podium au décor de jungle. Le créateur souhaite transposer dans sa mode Fiztcarraldo, un film de Werner Herzog. Au milieu des plantes, agrémentées de rubans multicolores, se mêlent des écrans vidéo sur lesquels apparaissent des animaux sauvages et des oiseaux au plumage extraordinaire. Le défilé s’ouvre sur des modèles aux couleurs violentes et tranchantes, brodés de ramages. La luxuriance des paillettes s’affiche sur des modèles fuchsia, jaune et violet. Un long gilet châle affiche un jacquard végétal des plus bariolés sur un fond bleu canard. Une robe violette et bleue à bretelles tour de cou donne dans l’esprit baba. Les maxi tuniques misent sur des motifs de carrés à paillettes dans les tons mordorés, cuivre et pétrole. Après l’abondance de cette fantaisie florale, les contrastes et les broderies cèdent la place à des robes aux volumes amples. Un boléro à clous fait sensation et amorce de beaux passages crème ou café. Ensuite, on rencontre le noir, agrémenté de galons mousseux blancs, pour des ensembles plus près du corps. Ils évoluent vers des robes de cocktail et du soir aux volumes amples, à l’image de la jupe d’un total look blanc au bas frangé de plumes, d’un modèle ample fait de pastilles de cuir métallisé ou de la mariée du défilé qui porte avec fraîcheur une maxi robe évasée un brin hippie, toute en broderie anglaise.Moins pompeux qu’à l’accoutumée, Antonio Marras cultive d’une manière nouvelle les codes végétaux initiés par Kenzo Takada lui-même à l’origine de la marque. Les adeptes de la luxuriance et les fidèles de l’esprit maison seront comblées.